LOVING IN. ... |
| | ❝ I solemnly swear that i am up to no good. (jules petrov-versier) | |
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Ophelia Hawthorne DEVIL ღ DESPICABLE ME.
Messages : 241 Date d'inscription : 18/07/2011 Age : 30
| Sujet: ❝ I solemnly swear that i am up to no good. (jules petrov-versier) Jeu 28 Juin - 17:26 | |
| Jules Louis Maximilien Petrov-Versier ▬ When people see good, they expect good. And I don’t want to have to live up to anyone’s expectations. ▬ | |
Domaine d'etudes ▬ à traiter en dix lignes complètes ▬ •• Etudiant en relations étrangères, pourquoi avoir choisi cela? Pour pouvoir me vanter d'étudier un sujet délicat et difficile bien entendu, je plaisante ... ou presque. Je ne suis pas un grand fana de politique pourtant depuis mon plus jeune âge, je connais tout sur ce sujet. La raison est simple, nous sommes en démocratie, nous avons donc un choix à faire, et pour être capable de faire ce choix, il nous faut comprendre ce qu'il s'y passe. Ce n'est pas pour autant que je veux devenir un politicien, à vrai dire j'ai une toute autre idée en tête, une idée très utopique je ne vous le cache pas. J'aimerais devenir animateur radio. Vous avez le droit de rire, ma mère a eu la même réaction. Ce n'est pas le métier le plus facile à faire, mais c'est toujours plus plausible que d'être dresseur pokémon. Plus sérieusement, je suis d'une nature très sociale, j'ai la parole facile et je suis un bon auditeur, nulle doute que je ferai un bon animateur radio ou mieux encore, un excellent présentateur de Talk-Show, un Jimmy Fallon français en plus jeune et plus séduisant, cela serait un excellent concept. Si toutefois, je suis dans l'incapacité de réaliser ce rêve, je tenterais certainement ma chance en tant que journaliste politique, ce qui soyons clair, ravirait ma très chère mère. Mais puisque j'ai développé un fâcheux plaisir à contredire ses plans, il est inévitable que je ne brise le plan de carrière qu'elle a choisi pour moi. Donc oui, au final mon choix d'étude est pour faire plaisir à ma mère dans un premier temps, mais celui-ci n'aboutira pas à un choix de métier qu'elle voudrait pour son fils chéri. |
Confrerie ▬ 3 choix à détailler en 5 lignes chacun ▬ •• EPSILON :Mon premier choix se porte donc sur la confrérie des 'riches', rien d'étonnant lorsque l'on porte le nom 'Petrov-Versier'. Ma famille a de l'argent, beaucoup même, ce n'est un secret pour personne. Aux vêtements de luxes que Manon et moi portons, nulle ne doute de la véracité de nos propos. J'ai également 'l'attitude' pour faire partie de cette confrérie, à savoir, être ambitieux et classe. Je ne fréquente que très rarement des personnes hors de mon milieu social, ils peuvent être des camarades de classes et je serais aimable avec eux, s'ils m'adressent la parole mais au-delà de cela, je ne pense pas que je puisse être ami avec une personne ne fréquentant pas mon milieu social. J'ai été élevé de la sorte, à aimer fréquenter mon milieu social et à avoir pitié de ceux moins aisés financièrement. Je ne porte pas cet air hautain que possède Manon à longueur de journées, mais il est bel et bien ancré en ma personne également. ••OMEGA : Cela semble être une bien mauvaise idée de choix de confrérie lorsque l'on a pour but d'obtenir un diplôme à la fin de son cursus scolaire, faire la fête et pouvoir obtenir une moyenne convenable, impossible? Challenge accepté! D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours très bien concilié vie sociale et études, j'ai validé précédemment mon année à la Sorbonne sans la moindre difficulté et ce, tout en ne refusant jamais une invitation à sortir. Certains omégas échoueront probablement à concilier les deux, mais je me sens bien capable d'y arriver. J'aurai pu choisir une autre confrérie et sans renoncer à ma vie sociale pour autant mais je penche pour la confrérie oméga parce qu'elle vient de se reconstruire, que donc les membres ne se connaissent pas encore très bien et que je ne serai pas considéré comme le 'nouveau'. De plus ma très chère soeur faisant partie intégrante de cette confrérie, est un gros bonus. •• IOTA : Le cliché rapportant que l'on possède soit un cerveau soit des biscottos, c'est clairement dépassé. Je ne suis peut-être pas le meilleur des athlètes mais j'ai toujours été assez sportif et ce malgré ma superbe moyenne en mathématiques. Comme tout français qui se respecte, mon sport de prédilection est le football, je suis également un adepte de golf et de tennis, cependant j'avoue ne pas avoir joué bien souvent au football américain, voici donc le pourquoi du comment, la confrérie Iota n'a pas été mon premier vœux. Bien-sûr j'aurai pu faire partie de cette confrérie sans pour autant faire partie de l'équipe de football, mais le cheerleading n'étant pas tellement mon truc, et m'imaginant mal faire le pitre dans le traditionnel costume de mascotte, mon admission chez les Iotas semblait vraiment être compromise. |
Celui qui se cache derriere ▬ au niveau de l'avatar▬ | Célébrité sur l'avatar : HARRY MON BEBE EDWARD FUCKING STYLES Acceptes-tu de doubler ton avatar ? : OUI [ ] NON [XXXXXXX] DEJA FAIT [ ] Personnage Inventé, Scénario, ou Prédef' ? : Personnage inventé. Crédit de l'avatar : mischevious wink & petite copine (bazzart) |
▬ toi joueur d'un futur berkeléen▬ •• Pseudo/prénom : Evil Trick a.k.a Charlène. •• Âge : 19 ans. •• Des remarques sur le forum ? : PETROVA FIRE :hanwi: :hanwi: :hanwi: •• Te sens-tu un peu perdu(e) ? : Les Petrov-Versier ne sont jamais perdus ! •• Double compte ? : Non monsieur. •• Déjà inscrit ici ? : PLUM J. PETROV-VERSIER PETROV-VERSIER PETROV-VERSIEEEEEER •• Fréquence de connexion : 5j/7 •• Exemple de rp : - Spoiler:
Il ne semblait plus avoir aucun espoir pour une quelconque relation restante entre nous deux. Et à mesure qu'il s'exprimait, il ne me laissait aucune chance d'en garder. Il voulait certainement que je sois aussi désemparée que lui, que j'arrête de l'emmerder avec mes supplications. Que je cesse d'imaginer un futur entre nous deux et que je le laisse continuer à vivre sa vie comme il l'entendait, sans plus m'en mêler. Il me faisait horriblement souffrir à ce moment-là, plus qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. Je ne savais plus m'exprimer, il m'arrachait les mots de la bouche pour les ridiculiser. Je n'avais plus d'excuses, plus de répartis, plus de mots. Moi par habitude si fière, si froide, si forte j'étais désormais réduite à l'état de néant par une vieille connaissance. Il n'avait aucune raison de me faire souffrir de la sorte, je n'y voyais qu'un sentiment de vengeance ayant besoin d'être assouvit. Il avait peut-être préparé tout cela depuis que je lui avais fait du mal. En même temps un quelconque esprit de vengeance de sa part n'était pas habituel mais je ne savais plus quoi en penser parce que je ne reconnaissais plus l'homme que j'avais aimé de tout mon cœur. Après tout comme Eliott, comme moi, lui aussi avait du mourir quatre années plus tôt. Nos âmes et nos cœurs étaient morts brûlés vifs avec le sien, il ne restait que nos corps fatigués pour faire acte de présence. Mais j'étais fatiguée de jouer à ce jeu répétitif où je me perdais toujours. Il semblait aller bien alors que je tombais en lambeau. Je pleurais comme une petite fille et il n'avait même pas la larme à l’œil. J'avais perdu, il allait gagner. Gagner le droit de ne plus me voir, de m'avoir fait abandonner la dernière chose qui comptait pour moi. Maintenant ma vie ressemblait davantage encore à un champ de mine qui menaçaient d'exploser sous mes pieds à chaque secondes. Mais j'étais trop lassée pour les éviter, des bombes à m'avoir explosées à la gueule j'en avais connu plein, j'aurais du me fiche de ses cruelles paroles au lieu de cela je me montrais plus vulnérable que jamais. Alors que j'exprimais une dernière fois l'idée de nous créer un joli avenir certes pas aussi glorieux que le passé, mais un avenir qui arriverait à nous rendre heureux, il rejetait cette thèse d'un revers de main. Pourquoi continuer à insister ? Il ne voulait plus rien savoir de moi. Je haussais les épaules en guise de réponse et fermait ma bouche à double tour. Je ferais mieux de me taire, puisque tout ce que je lui disais ne l'atteignait pas. Il s'en fichait de moi et de mon foutu avenir, il ne comptait plus qu'avec lui dans sa vie, il s'en fichait du reste, du moins il se fichait de moi. Peut-être qu'avec d'autres personnes il n'était pas cet être insensible qui me méprisait, mais en ce qui me concernait, je devais laisser tomber. Le laisser tomber une nouvelle fois parce qu'il me l'obligeait.
Et alors qu'il m'annonçait que je l'avais détruis des années avant l'idée de revanche me revenait en pleine tête. Pourtant il ne semblait pas avoir envie de se venger de moi, ou de me faire souffrir d'une quelconque manière, il semblait juste se fiche au possible de moi, de ma situation et de ma menace de sauter du toit devant ses yeux, Quoique je dise je n'arrivais pas à l'atteindre, à faire brûler une putain d'étincelle dans ses yeux, ce soir elle était mort. Pourtant je l'avais vu sourire et même parfois rire dans le pavillon epsilon, il fallait croire qu'il se refermait sur lui-même simplement lorsqu'il était avec moi. Il avait raison, tout était mort entre nous, je commençais à le comprendre mais j'étais encore loin de l'accepter. Il me criait encore de vaines paroles avant de demander de continuer à vivre. Mais je ne voyais plus tellement pourquoi le faire ce soir. Tout ce que j'avais eu dans ma vie, toutes les choses et les personnes auxquelles je tenais je les avais perdues de la pire façon qui soit. Il ne pouvait rien faire pour moi me disait-il et je voulais bien le croire à présent. Je commençais à détester cet être minable en face de moi qui avait l'air d'un drogué à qui on aurait pris le cerveau. Il répétait les mêmes paroles ou presque depuis le début de la conversation et j'avais juste envie de le frapper encore une fois. Même mon moment de folie n'avait pas réussit à rallumer la flamme, il ne m'avait même pas rendu mon baiser. Je ne m'étais jamais sentie aussi seule dans ma vie sauf peut-être après la mort d'Eliott. Elle pensait peut-être bien faire en me repoussant mais la vérité c'est qu'il ne faisait qu'aggraver mon état. État dont il se moquait probablement éperdument, puisque seule sa petite personne et sa petite vie à la con l'importait. J’essuyais mes larmes d'un revers de manche et j'allais rouvrir la fameuse porte et ainsi lui rendre sa liberté, puisque apparemment le fait de cohabiter avec ma personne ne serais-ce que quelques heures lui semblaient intenables désormais. Je l'autorisais à partir en lui dictant de me laisser le toit pour quelques temps. Je ne me sentais pas de taille à rentrer jusqu'à ma chambre sans m'écrouler en plein milieu de l'allée. J'aurais aimé avoir une bouteille d'alcool fort en plus de mes cigarettes pour survivre à cette nuit glaciale. Il n'y avait aucun doute possible, j'allais la passer à pleurer et la journée de demain serait certainement encore pire. Et toutes celles qui suivraient également parce que je continuerai de le voir mais je ne pourrai jamais pu avoir un moment intime avec lui. La seule chose possible qu'avait cette rencontre c'est que désormais je le détestais ainsi il serait plus facile de le croiser. Je ferais ce que l'on m'avait enseigné depuis mon plus jeune âge, marcher la tête haute en serrant les dents devant la douleur et en ridiculisant ceux qui espéraient me voir tomber. « Très bien, j'ai compris. » le coupais-je sèchement lassé qu'il me rappelle une fois de plus qu'il ne voulait plus entendre parler de moi. La situation était pathétique et alors que je le regardais partir j'avais presque envie de hurler de rire. Cette scène me rappelait hautement la scène pathétique du deuxième volet de Twilight alors que Edward lui demande de l'oublier puis qu'il s'enfuit la laissant seule dans sa forêt prête à se faire dévorer par n'importe quel danger. Mais moi je n'étais pas Bella, je ne me morfondrais pas durant six mois, j'allais accuser le coup pendant trois jours et ensuite il me reverrait plus éblouissante que jamais et il se rendrait compte que si moi je n'avais pas besoin de lui pour m'en sortir, lui avait besoin de moi. Une réflexion bien narcissique qui me remonta le moral pendant l'espace de quelques secondes. « Bonne nuit Rafael. Et puis je te souhaite une agréable vie surtout. » Je riais à ma phrase comme si elle était hilarante. Ce n'était pas le cas. J'attendais qu'il soit descendu pour aller claquer la porte et m'agenouiller par terre une cigarette à la main, un briquet dans l'autre, essayant d'allumer ma clope malgré le vent et les tremblements de ma main du à mes sanglots répétés. J'avais envie de lancer un cri déchirant dans la nuit, mais il ne devait pas encore être loin et il m'aurait entendu. Il méritait que je saute de ce putain de toit. Il aurait l'air malin quand on lui apprendrait que j'étais morte, il ne se remettrait jamais de m'avoir laissé sauter, d'être la cause de ma mort. Cette pensée me fit sourire dans un premier temps puis m'arracha un profond soupire alors que je me rendis compte que je ne pouvais pas réellement me tuer ce soir parce que je ne le voulais pas. Mais à quoi allait se résumer ma vie désormais ? A souffrir en silence, à serrer les dents, à boire plus que je n'ai soif et à tenter de combler le manque affectif que je ressentirai toute ma vie en compagnie des hommes de cette ville. Rafael m'avait définitivement tué ce soir. •• Mot de passe : coit tower
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Dernière édition par Jules L. Petrov-Versier le Sam 1 Sep - 21:34, édité 52 fois | |
| | | Ophelia Hawthorne DEVIL ღ DESPICABLE ME.
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| Sujet: Re: ❝ I solemnly swear that i am up to no good. (jules petrov-versier) Jeu 28 Juin - 17:27 | |
| Histoire ▬ l'histoire du personnage, 50 lignes min.▬ ✩ DRINK UP ME HEARTIES YO HO ! ✩ Mes yeux d'enfant cherchaient en vain une valeur sûre sur laquelle je pourrais m'appuyer. Perdue dans cette foule d'inconnu, j'attendais patiemment assis sur ma chaise que l'on daigne venir s'occuper de ma personne. S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était que l'on m'oublie. Mes yeux s’arrêtèrent sur un visage familier, celui de Manon. Ma bouche se fendit en un rictus rassuré, mais celui-ci fut de courte durée. Ma chère sœur était occupé à martyriser une gamine blonde maquillée comme un camion volé, elle n'avait pas envie de me distraire. Je tournais la tête vers la gauche et je trouvais au fond de la salle, Dylan assise par terre en retrait, elle lisait ce qui semblait être un bouquin dès plus normal, probablement emprunté à la bibliothèque de la demeure familiale. Papa se trouvait à discuter un peu plus loin avec différents personnages vêtus tous comme des pingouins. Maman, elle se trouvait derrière le micro, entrain de se pavaner et de sourire fièrement alors que les applaudissement fusaient après qu'elle ait fini son discours, auquel je n'avais prêter aucune attention. Un bâillement s'échappa de mes lèvres, la vielle dame à ma droite s'empressa de faire une moue dégoûtée alors que j'en oubliai de mettre ma main devant la bouche et ainsi toutes mes bonnes manières. Il était minuit passé, et pour l'enfant de quatre que j'étais, le marchand de sable avait fini sa ronde depuis bien longtemps. Maman Petrov-Versier s'en fichait bien, elle était dans son élément, elle était la reine de la soirée et pas même ses enfants ne l'empêcheraient de briller ce soir. Je n'étais pas bien âgé, mais j'avais déjà compris que pour cette bourreau de travail, la famille passerait toujours au second plan. Aucun de Manon, Dylan ou moi-même, ne nous faisions emmener au cinéma le dimanche pour voir le dernier Disney, le parc était un endroit inconnu pour nous et jamais nous avions eu une berceuse ou une histoire racontée avant de nous endormir. Nous n'étions que des enfants mais on nous avait élevé comme des adultes. Nous n'avons jamais vécu une enfance normale mais celle-ci dépassait de loin celle des autres enfants. Nous étions plus riches que Crésus avant même d'être nés, nos photos de naissance se sont vendus à un million aux plus grands magazines et notre nom éveillait la fascination dès lors qu'il était prononcé. Je n'ai jamais eu une enfance parfaite, mais je sais que je suis né dans une famille valant de l'or.
Papa avait une nouvelle à nous annoncer. Nous devions donc nous rendre dans le petit salon, nous asseoir sur le sofa en cuir et contempler le tableau de Michel-Ange, jusqu'à ce que notre père daigne nous rejoindre. J'avais cinq ans à ce jour. Manon se trouvait à ma droite, Dylan à ma gauche, nous patientions non sans même broncher, une annonce qui allait sans aucun doute nous ennuyer à mourir. Quel était la cause de ce rassemblement ? Peut-être la venue de la tante Clarisse prochainement, ou celle de Phill Collins ou même de Jacques Chirac, les contacts de mes parents étaient parfois surprenants. 'Papa, je m'ennuie !' S'était soudainement écriée Manon, alors que l'attente commençait à se faire longue. Dylan et moi la regardions en silence, admirant l'audace qu'elle faisait toujours preuve. Si je semblais parfois être une forte de tête, je baissais la tête devant les sourcils froncés de mes parents, ce que jamais Manon ne faisait. Finalement nous avions entendu le bruit de ses talonnettes claquées sur le carrelage du couloir avant de le voir pénétrer dans le salon. Il tenait son téléphone portable à la main et semblait bien agacer. Peut-être en étions nous la cause. Je ne me rappelais pas avoir fait une quelconque bêtise durant ces derniers jours, mais il était possible que Manon en soit la cause et que nous étions convoqués en ce jour pour que l'un de nous deux se dénoncent. Mais Dylan ne faisait jamais la moindre bêtise, et mon père le savait parfaitement. Il semblait donc que cette réunion, ne soit pas dû à une bêtise de notre part. 'Votre mère devait être présente pour vous l'annoncer. Mais bien entendu, elle est trop lâche au final pour le dire à ses enfants.' Commença papa. Sa voix trahissait son émotion, il était certes en colère mais il semblait également blessé dans son orgueil ou dans ses sentiments. 'Votre mère demande le divorce. Je n'habiterai plus ici dans les prochains jours.' Aucune pincette ne fut prise, nous n'avions pas été élevés comme çà. Nos parents divorçaient, et notre père nous l'annonçait de bout en blanc comme s'il nous annonçait qu'au lieu de manger une forêt noire nous aurions pour désert une tarte aux fraises. Je ne bougeais plus, mes yeux étaient fixés sur la mâchoire crispée de papa. J'avais la bouche pincée, la gorge sèche et les larmes aux yeux. Nous avions ce que signifiait un divorce, nous savions que papa ne resterait pas dans un pays qu'il ne considérait plus comme le sien, il avait vanté maintes et maintes fois les mérites des États-Unis, nous savions que ce divorce, l'amènerait à s'éloigner de nous. Sans un mot, Manon et Dylan avait d'une part et d'autre attrapées chacune de mes mains. Elles les avaient serrées dans la leur en silence. Et c'était tout ce qu'il me fallait pour me sentir fort de nouveau. Je ravalais mes larmes que je n'autorisai pas à montrer en public et exprimait mon ressentit en une simple phrase. 'Maman est mariée avec son magazine.' Une phrase que papa avait lui-même formulé des dizaines de fois, signifiant que notre mère n'aimait que son travail. Il avait raison. Papa ébouriffa affectueusement mes boucles brunes avant de nous enlacer tous les trois. Ce geste affectueux fut de court durée et il marqua la fin d'une ère.
Je m'étais réfugié dans la chambre de Dylan, alors que les hurlements de l’aînée et de notre très chère mère étaient montés de deux octaves supplémentaires durant les dernières minutes. Désormais âgé de douze printemps, je ne me considérais plus comme un gamin mais bel et bien comme un jeune adulte. J'étais capable de supporter des choses telles que le fait que je ne voyais mon père que deux fois par an pour la période des vacances d'été et pour Noël, sans pleurer mais le fait que ma mère et Manon se déchiraient à longueur de journée, me rappelait amèrement les disputes à répétition avant leur divorce. Un divorce qui s'était soldé par le départ de mon père en Californie. Si j'étais capable de supporter que l'un des membres de ma famille vive à des milliers de kilomètres de moi, je n'étais pas certain de pouvoir supporter un deuxième départ de la maison. Dylan était assise en tailleur sur son lit. Il était évident qu'elle tentait de passer au dessus des cris provenant de l'étage inférieur, sans grand succès. Ses yeux rencontrèrent les miens alors que je pénétrais dans sa chambre avant d'y refermer la porte bruyamment avec la pointe de mon pied. Elle me sourit tendrement, mais je remarquais que le cœur n'y était pas. Manon avait menacé encore et toujours de quitter la demeure familiale pour Paris durant des semaines, et il semblait que cette dispute marquerait l'arrêt définitif de sa décision. Sans un mot, j'allais prendre place à ses cotés. Je déposais ma tête dans le creux de son cou et patientait le temps que la tempête Petrov-Versier ne cesse. 'Fais moi une promesse : même si Manon fait ses bagages pour Paris, nous deux on restera unis.' J'avais exprimé peu sûr de moi. Si notre trio d'enfer venait à s’essouffler, j'avais besoin de croire que notre duo resterait invincible. Dylan me concéda un léger coup de coude au niveau des côtes, amical. 'Bien-sûr mon Juju.' Elle me promit et l'étincelle dans mes yeux bleus reprit son éclat habituel. Partir pour les États-Unis pendant deux mois durant les vacances d'été, c'est toujours une bénédiction, cela devient cependant une malédiction quand votre cruella de mère, est votre accompagnatrice. Destination Miami, hello cocktail, filles, disneyland, party et j'en passe et des meilleurs. Même si ma mère avait décidé de me faire vivre comme un moine et de me faire éviter la gente féminine en nous choisissant un hôtel de vieux, manque de chance pour elle, puisqu'une jolie américaine s'était retrouvée être ma voisine de chambre. Son prénom ? Eleanor. Son apparence ? Digne d'un roman à l'eau de rose de Nicholas Sparks . Elle possédait une longue chevelure bouclée et brune, ainsi que de grands yeux où il était facile de s'y perdre. Niveau caractère, Eleanor était également un cadeau, gentille, attentionnée et surtout doté d'un sens de l'humour a toute épreuve. Elle était le genre de fille dont on tombait amoureux si on baissait sa garde. J'ai baissé ma garde, me croyant à l'abri d'éprouver un jour des sentiments amoureux pour quiconque. Le fait de toujours vouloir être avec elle, de sourire comme un idiot lorsque l'on pense à elle. C'est comme çà que l'on sait qu'on est amoureux n'est-ce pas ? Il paraît que l'on reste attaché toute sa vie à son premier amour et à sa première fois, Eleanor fut les deux. 'Mon pauvre Jules, ce sourire niais sur ton visage te donne vraiment l'air d'un abruti. J'espère pour toi que tu n'es pas amoureux d'une inconnue, çà serait vraiment pathétique. Je te rappelle que nous repartons demain qui plus est.' En quelques mots, ma mère m'avait fait redescendre sur terre, la chute était brutale. Les sentiments n'étaient pas optionnels dans son esprit, ils étaient à bannir. Elle avait raison. Je rentrais en France le lendemain et être amoureux d'une fille dont je verrais tout au plus une fois par an, n'allait que compliquer ma vie. C'est donc naturellement que comme le lâche que j'étais probablement, je suis remontée dans l'avion me venant vers la France, non sans même lui avoir laissé le bénéfice de me dire adieu. Assis dans un recoin de l'une des nombreuses chambres de cette villa lyonnaise, la musique d'ambiance venait déranger la tranquillité que je cherchais en vain. Une bière en main, je buvais mon ennui profond. Cette bière n'était décidément pas le premier breuvage que j'avais consommé ce soir, vodka, rhum et gin semblaient mener une guerre au niveau de mon estomac, me donnant envie de vomir mes tripes. J'étais pathétique, chose que je n'étais jamais. Un Petrov-Versier ne pouvait pas l'être, et pourtant ce soir je ressemblais à une parodie de moi-même. J'avais fait l'erreur de m'être déplacé à cette soirée alors que je n'avais en aucun cas envie de m'amuser comme je le faisais à mon habitude. Boire, draguer, coucher à droite à gauche, ne me réjouissait pas ce soir. Je réclamais que l'on me fiche la paix, que l'on me laisse dans mon mal-être causé par un amour de vacances qui n'avait jamais eu lieu d'être. Nous étions mi-septembre et j'aurai déjà du passer à autre chose. Oui mais voilà, j'avais beau arriver à contrôler tous ceux qui m'entouraient, j'étais incapable de contrôler mon pauvre cœur, ce rebelle. Ce n'était pas habituel que celui-ci tienne à quiconque excepté moi-même et mes deux sœurs, c'était complètement atypique et je détestais cela. J'avais l'impression de n'être rien d'autre que le bouffon de la reine. Eleanor était la reine. La porte s'ouvrit sur une brunette vêtue d'une robe noire très courte, mettant parfaitement ses formes en valeur. J'aurai du me réjouir de me retrouver avec une fille de ce genre dans une chambre où le lit double nous faisait un clin d’œil, ce n'était pas le cas. 'Juju, viens t'amuser.' S'époumona-t-elle, alors que ce n'était absolument pas nécessaire puisque la musique jouait en bas, était à peine audible là où nous nous trouvions. Le fait qu'elle semblait saoule, avait peut-être un rapport avec sa voix bien plus aiguë que d'ordinaire. Je n'avais pas envie de 'm'amuser' et j'avais encore moins envie qu'elle ne m'appelle 'Juju'. Se rendant bien compte, que je ne comptais ni répondre à ses avances, ni même daigner lui jeter un nouveau regard, elle vint prendre position à mes cotés. 'Alors c'est vrai ce qu'on dit ? Tu es tomber amoureux d'une américaine ?' Je n'avais aucune idée, d'où cette rumeur provenait, mais je n'étais pas franchement ravie qu'elle se soit répandue. J'avais une réputation à tenir et celle d'un idiot amoureux n'était certainement pas celle-ci. 'Non. Je ne 'tombe pas amoureux'. Jules Petrov-Versier, ne tombe pas amoureux.' J'affirmais sous l’œil dubitatif de mon interlocutrice. Alors je l'embrassais avec toute la fougue qu'il me restait, tentant de lui prouver mes propos. Le remède pour oublier Eleanor était certainement les filles qui s'offriraient à moi.
'Qu'est-ce que tu entends par 'je suis à Standford' ? C'est pas comme si, j'avais choisi de venir étudier à Berkeley pour passer du temps avec mes deux sœurs chéries.' Ironisais-je. Après avoir étudier une année à la plus prestigieuse université Parisienne, et avoir validé cette année avec succès, voilà que j'avais décidé de me rapprocher de ma famille (et de m'éloigner un peu plus encore de ma sorcière de mère), et c'est pourquoi j'avais choisi l'université Californienne qui se trouvait à quelques kilomètres du domicile de mon paternel. Dylan faisait également partie de l'université et cela me faisait un grand bien de savoir qu'elle serait à mes cotés cette année. J'étais un an après elle mais je l'avais toujours considéré comme ma jumelle. Oui mais voilà, l'ombre au tableau était que l’aînée allait terminer ses études dans l'université voisine par la faute de notre chère mère. Certes, elle allait se trouver à, à peine quelques kilomètres de ma résidence, mais elle ne serait pas sur place, prête à se battre à ma place si besoin il y avait. 'Allons, tu es un Petrov-Versier, tu n'as pas besoin de moi pour t'intégrer.' Me rappela-t-elle. Vrai. Je ne me souvenais pas la dernière fois où je n'avais pas été parfaitement bien intégrer. D'autant que je venais de choisir ma confrérie et que mon choix était plutôt judicieux. Cette année promettait d'être riche en émotion.
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Dernière édition par Naja G. Carmichael le Mar 19 Fév - 19:06, édité 22 fois | |
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| Sujet: Re: ❝ I solemnly swear that i am up to no good. (jules petrov-versier) Jeu 28 Juin - 18:17 | |
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